Comment s'échauffer pour un atelier : les meilleurs exercices et jeux

Les « icebreaker » sont essentiels à la réussite d’un atelier, car ils permettent de mettre en place un échange constructif, critique et créatif. Nous privilégions les exercices et les jeux qui permettent d’introduire le sujet aux participants. Ces méthodes vous permettent non seulement de briser la glace, mais aussi de mettre tout le monde au même niveau. Abstenez-vous de prendre la parole, surtout pour l’introduction. Un bon échauffement indique clairement aux participants que vous n’allez pas tenir de discours, mais que les membres doivent participer activement à l'atelier.

Les exercices suivants vont vous permettre de motiver les participants et de leur faire échanger quelques idées et avis sur le thème de l’atelier. Les informations recueillies doivent être écrites et présentées de manière visible pour le reste de l’atelier. Ainsi, vous pourrez y revenir et les confronter à de nouvelles connaissances.

Les sondages sur les attentes ne durent pas longtemps. Ils aident le groupe, vous y compris, à garder en tête vos objectifs durant les exposés et les exercices. Autre conséquence : ils facilitent la réflexion qui suit l’atelier.

Dans une table ronde, demandez à vos participants ce qu'ils attendent de l’atelier. Quels points doivent être traités ? Consignez ces résultats à la vue de tous.

L’objectif de cet entretien est de faire échanger deux participants qui jusqu’alors ont pas ou peu interagit ensemble. Le fait de découvrir ainsi de nouvelles opinions et points de vue permet de créer de l’empathie et d'améliorer la compréhension de la problématique.

Soit vous laissez le hasard faire les choses, par exemple en tirant au sort, soit vous sélectionnez les participants en fonction de données sociométriques. Vous pouvez par exemple confronter les participants les plus jeunes aux participants les plus âgés ou bien ceux qui habitent le plus près de leur lieu de travail à ceux qui en sont le plus éloignés. Le face-à-face de personnes issues de différents services ou niveaux de hiérarchie a également fait ses preuves. Vous êtes libre de choisir, mais cette opération ne doit pas durer plus de 5 minutes.

Dans tous les cas, assurez-vous que les partenaires ne se connaissent pas trop bien. Il va de soi que l’échauffement ne peut pas remplir son objectif lorsque deux amis échangent et ont des avis similaires sur le thème donné.

Les partenaires d’entretien doivent maintenant répondre à une liste de questions. Commencez par des questions de présentation générales sur le nom, la position dans l’entreprise, etc., et devenez ensuite plus précis.

Conseil : ne sous-estimez pas les questions personnelles qui semblent futiles. Offrir aux participants l’occasion d’évoquer des détails comme leur lieu de vacances préféré fait tomber des barrières de communication. Les participants sont alors plus enclins à partager des informations personnelles.

Les dernières questions de l’entretien doivent vous permettre d’entrer délicatement dans le vif du sujet. Laissez vos participants donner leur avis sur le thème donné, mais posez les questions de manière à ce que les réponses ne soient pas trop élaborées. Dans l’idéal, les réponses aux questions doivent être « oui » ou « non », suivies de deux ou trois phrases explicatives. Les questions du type « Trouvez-vous cette thématique importante ? Pourquoi ? » ou « Pensez-vous que l’entreprise pourrait faire mieux ? Pourquoi ? » sont suffisantes.

À l’issue de l’échange, les participants présentent leur partenaire devant l’assemblée. Les expériences pertinentes sur le plan thématique sont rassemblées sur un tableau pour présentation ou un tableau blanc.

Comme lors de l’entretien entre participants, le jeu des fleurs consiste en un échange introductif entre plusieurs participants. La seule différence réside dans la taille du groupe. Selon la taille de l’atelier, un groupe se compose de 4 à 7 participants. Pour constituer les groupes d’échauffement, l’idéal est d’utiliser les méthodes que nous vous avons décrites pour l’entretien entre participants. Assurez-vous que chaque groupe soit composé d’un mélange hétéroclite de participants issus de différents services et niveaux de hiérarchie.

Pour cet échauffement, les participants se tiennent assis ou debout à une table. Une grande feuille est placée au centre. Autour d’elle sont disposées en cercle une carte d’animation ou une feuille de papier plus petite pour chaque participant. Cette composition rappelle celle d’une fleur : la feuille au centre est le pistil et les cartes d’animation forment les pétales.

Commencez l’exercice d’échauffement avec une question qui sera évoquée ultérieurement durant l’atelier. Le mot d’ordre est le suivant : ne pas craindre les problèmes épineux et les controverses. Posez directement la question centrale de l’atelier. Les participants se présentent maintenant à tour de rôle pour exprimer leurs opinions et leurs solutions, et les écrivent sur les « pétales » devant eux. Une fois tous les avis recueillis, le groupe s’accorde sur les points de convergence clé et les inscrit au centre sur le « pistil ».

Lorsque tous les groupes ont terminé cette discussion, les résultats de l’échauffement de l’atelier sont rassemblés et consignés en assemblée.

L’exercice Grab Bag stimule la créativité des participants comme aucun autre échauffement et permet d’aborder le thème de l’atelier avec finesse. Les méthodes d’échauffement par association dont fait partie l’exercice du Grab Bag, aident en outre l’animateur de l’atelier à déceler rapidement l’état émotionnel de ses participants.

Pour cet exercice d’échauffement, il vous faut comme son nom l’indique un « sac de survie ». Il s’agit d’un petit sac opaque rempli d’objets choisis au hasard. Ils doivent être aussi petits et robustes que possible, par exemple des jouets ou d’autres petites figurines. Vous en trouverez à foison dans les boutiques tout à 1 euro ou les marchés aux puces. Rassemblez au moins une douzaine d’objets pour que l’exercice fonctionne. Le jeu en vaut la chandelle : le contenu du sac n’est pas obligé de correspondre aux thèmes de l’atelier et peut être réutilisé pour un autre échauffement.

Pour commencer l’exercice, trouvez un volontaire pour piocher un objet dans le sac à l’aveugle. Montrez ensuite l’objet à tous les participants et laissez-leur quelques minutes de réflexion pour imaginer quel peut être son lien avec le thème de l’atelier. L’exercice du sac de survie est censé générer des émotions et des idées créatives. À ce stade, insistez bien sur le fait qu’il n’y a pas de « vrai » ou « faux » durant l’exercice d’échauffement et que les idées créatives et les associations sont expressément souhaitées. Si tous les participants ont une idée, demandez-leur de la présenter à tour de rôle et notez les résultats.

Associez maintenant toutes les idées avec les participants pour former une carte mentale aussi cohérente que possible. Il en résultera surement une compilation désordonnée d’idées qui regorgent de solutions créatives et de remarques émotionnelles sur le thème de votre atelier.

À première vue, l’exercice d’association d’images est très similaire au Grab Bag, sauf que ce ne sont pas des petits objets, mais des images qui servent d’impulsions pour les associations. Il y a autre chose qui les différencie : les participants reçoivent un assortiment d’images et choisissent « leur » image.

Pour cet exercice, il faut environ 12 images. Des découpes de magazines ou de journaux suffisent amplement, mais si vous avez des cartes illustrées, elles conviennent également. La même règle vaut pour le sac de survie et le jeu d’échauffement : Plus la sélection est due au hasard, mieux c’est. L’important n’est pas ce que montrent les images précisément, mais l’interprétation que les participants peuvent en faire.

Pour que l’exercice se déroule de manière fluide, accrochez les images à une certaine distance les unes des autres avant que l’atelier ne commence. Vos participants observent ensuite les images durant quelques minutes et en choisissent une qu’ils peuvent associer au thème de l’atelier. L’association d’images se déroule alors exactement comme pour l'exercice du Grab Bag : les participants expriment leurs idées à tour de rôle, puis les relient pour former une carte mentale.

Dans la plupart des ateliers, le temps suffit uniquement pour un échauffement maximal de deux exercices. Le type d’exercices ou de jeux que vous choisissez va surtout influer sur l’atmosphère de l’atelier qui va suivre. Des exercices davantage axés sur l’opinion, comme les entretiens ou le jeu des fleurs, préparent les participants aux discussions ultérieures et peuvent créer une atmosphère polarisée. Des jeux d’échauffement plus associatifs, tels que la méthode du Grab Bag, créent un environnement d’atelier moins restrictif qui favorise la créativité et la pensée atypique. Les deux ne sont ni bons ni mauvais - tout dépend de ce que vous comptez faire avec vos participants par la suite.

Dans tous les cas, prenez le temps de les interroger sur leurs attentes afin que personne ne soit déçu parce que l’atelier n’a pas abordé certains sujets importants. Que vous le fassiez au début de l’échauffement ou après l’un de nos exercices ne dépend que de vous. Certains animateurs d’ateliers préfèrent commencer par collecter les attentes, tandis que d’autres préfèrent réaliser un premier examen commun du thème de l’atelier dans un sondage sur les attentes.